Syrie: témoignage, documentation et justice.

Photo: Firas Abdullah

Photo: Firas Abdullah

TABLE RONDE, à la Mairie du 2ème arrondissement de Paris le 10 février à 18h30.

En présence de :

– Firas Abdullah, média activiste et photographe, membre de Ghouta Media Center (GMC). Il a couvert le siège de la Ghouta orientale jusqu’à sa reprise par le régime Assad en avril 2018. Ses photographies ont été exposées dès 2016 dans plusieurs pays d’Europe.

– Cécile Hennion, grand reporter au Monde depuis 2004, spécialiste du Moyen-Orient et auteur en 2019 du livre « Le Fil de nos vies brisées », témoignage d’Alépins contraints à l’exil.

– Joël Hubrecht, responsable du programme Justice pénale internationale et justice transitionnelle de l’Institut des Hautes Études sur la justice.

– Ahmed-Mojahed Attar , média activiste ayant collaboré avec plusieurs médias internationaux (I-TV , BBC, CNN) pour couvrir le siège d’Alep Est, cameraman pour le film « Les derniers hommes d’Alep », membre du Aleppo Media Center. Lire la suite

Exposition « Syrie, témoigner à tout prix », et rencontre avec des activistes Syriens.

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Photos: Firas Abdullah

Exposition des photographies du journaliste syrien Firas Abdullah: du 3 au 20 février 2020 à la Mairie du 2e arrondissement de Paris.

Jeudi 6 février 2020 à 18:30: Vernissage. Événement à partager sur Facebook.
Les jeudi de 17h à 19h30: Rencontre avec des membres du Ghouta Media Center.
Lundi 10 février à 18h30: TABLE RONDE: Syrie, témoignage, documentation et justice.
(informations ci dessous).

La Ghouta orientale, banlieue Est de Damas particulièrement fertile, était considérée avant 2011 comme le « grenier » de la capitale syrienne.

En 2011, les manifestations pacifiques contre la dictature de Bachar al Assad y sont réprimées dans le sang. La contestation devient alors si forte que le régime est contraint d’évacuer la zone en octobre 2013. En représailles, le pouvoir y impose un siège total Lire la suite

Exposition « Je suis de là-bas, je suis d’Alep », 24 janvier à Lyon.

Du 24 janvier au 3 février, la Mairie du 1er, en partenariat avec Collectif des Amis d’Alep, accueille l’exposition « Je suis de là-bas, je suis d’Alep » de Zakaria Abdelkafi, photo reporter à l’AFP.

Exposition du lundi au vendredi (17h-19h30), samedi (10h-12h) à la mairie du 1er (2, place Sathonay). Vernissage le mercredi 24 janvier à 18h30.

Zakaria Abdelkafi
Habitant d’Alep en Syrie, il s’est engagé dans la résistance civile contre le gouvernement de Bachar al Assad dès 2011.
Travaillant pour l’AFP ainsi que pour des agences internationales et des médias indépendants syriens à compter de 2013, il a documenté la vie des habitants à Alep Est. Il a également couvert les batailles entre l’Armée syrienne libre et les forces du régime.
En septembre 2015, il est touché à l’œil droit par une balle. Il gagne alors la France pour y bénéficier de soins, où il y obtient le statut de réfugié.
Rapidement, il travaille en tant que photographe indépendant pour l’Afp à Paris où il couvre notamment l’actualité politique.
Ses photos d’Alep seront exposées dans la salle d’exposition de la Mairie de Lyon 1er du 24 janvier (jour du vernissage) au 3 février 2018 et des visites guidées en sa présence sont prévues.

Lien vers d’autres événements à venir, et les événements antérieurs organisés par le CAA.

 

 

«A Idleb sous les bombes d’Assad, nous vivons au Moyen Age!»

Syrie En Suisse, deux journalistes syriens témoignent. Et insistent que la société civile est toujours là, vibrante.

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Akram Al Ahmad et sa collègue Rim Ahmed témoins d’une population civile prise au piège des frappes du régime. (Photo: Laurent Guiraud /TDG)

Pas question d’abandonner Idleb, cette province du Nord syrien qui résiste encore et toujours au régime Assad! Akram Al Ahmad est le fondateur du Syrian Press Center, l’une des rares agences de médias libres. Quant à Rim Ahmed, elle aussi journaliste, son travail porte en particulier sur le sort des femmes. Invités en Suisse par le Collectif des amis d’Alep, ils donnent une conférence ce mardi à 17 h 15 à l’Université de Lausanne (immeuble Geopolis) et ce mercredi à 18 h 30 à Genève (Uni Mail). Témoignages sans fard.

Pourquoi dites-vous que nous avons une vision biaisée de la Syrie en Occident

Akram: Vos médias donnent l’impression qu’il n’y a plus en Syrie que le régime Assad et les extrémistes religieux. En réalité, il y a toujours un mouvement civil vibrant: des journalistes, des médecins, des enseignants, des ingénieurs et des conseils locaux qui tentent de fournir des services de base aux quartiers et aux villages malgré les bombardements.

Rim: Beaucoup de femmes s’activent, dont les volontaires qui depuis le début du conflit armé soignent les blessés en cachette, dans des maisons privées…

A quoi ressemble la vie à Idlib, sous les bombes?

Akram: Le régime a coupé l’eau et l’électricité dans les régions dont il a perdu le contrôle. La livre syrienne s’est effondrée. L’inflation est galopante. Le chômage explose. Beaucoup d’usines ont fermé à cause des frappes et des champs ne sont plus cultivés par peur des munitions non-explosées. Faute de moyens, les gens changent d’alimentation. Un ami boucher vendait 400 kg de viande par jour en 2011, aujourd’hui il ne parvient plus à en écouler que 5 kg quotidiennement.

Rim: Oubliez l’eau courante, la cuisinière électrique et la machine à laver! Les mères doivent marcher jusqu’au puits le plus proche, parfois à plus d’un kilomètre, et ramener un seau plein qu’elles portent sur leur tête. Elles cultivent leur jardinet, s’il y en a un, et sortent de la ville à la recherche de fruits, de légumes, de racines… et de blé! Les boulangeries sont prises pour cible des bombardements, elles font elles-mêmes leur pain. Et bien sûr, il leur faut cueillir du bois pour faire un feu.

Akram: C’est le Moyen-Age!

La chute d’Alep a-t-elle aggravé les choses pour Idlib?

Akram: Bien sûr! Beaucoup d’Alépins sont venus se réfugier dans la région, augmentant une population déjà en crise. Et Idlib est davantage ciblé par les bombardements.

Les groupes islamistes radicaux ont servi de prétexte aux frappes du régime à Alep. Quelle est la situation à Idlib?

Akram: En réalité, le régime tue plus de civils (femmes, enfants, personnes âgées) que d’extrémistes. Nos bureaux ont été frappés, mais pas toujours les QG des groupes radicaux. Sous nos centres, il y a toujours un abri souterrain. Celui de Hama a été bombardé le mois dernier. Nous sommes menacés à la fois par le régime, par Daech et par d’autres groupes islamistes. Travailler comme journaliste est très dangereux, mais beaucoup d’étudiants viennent malgré tout se former chez nous. Et dans les zones sous contrôle du régime, nous avons des correspondants qui risquent leur vie pour faire passer l’information.

Sans électricité, comment les Syriens accèdent-ils à l’information?

Akram: Nous avons, pour chacun de nos bureaux, un générateur et des capteurs solaires. Quant à nos lecteurs, ils se connectent par téléphone mobile, un outil de survie en Syrie, qu’ils rechargent aux générateurs de quartier. Les gens sont avides d’information, ils veulent être avertis des évolutions sur le terrain. Même ceux qui vivent dans les régions contrôlées par le régime, car ils ont de la famille ou des amis en zone libérée. Sur notre site, nous avons deux millions de visiteurs par mois. Et autant d’abonnés à notre page Facebook. Beaucoup se connectent via le réseau turc.

La Cour pénale internationale est paralysée. Mais un juge à Madrid enquête sur la détention illégale, la torture et l’exécution en Syrie du frère d’une citoyenne espagnole. Est-ce important?

Akram: Cela veut dire que la justice est possible! La grande majorité des crimes sont commis par le régime. S’il n’y a plus d’impunité, peut-être certains responsables arrêteront de commettre des exactions. En tout cas, nous documentons les crimes de guerre pour aider les juges qui s’en saisiraient.

Comment voyez-vous l’avenir?

Akram: Nous sommes certains qu’à la fin, nous vivrons en démocratie comme tant d’autres pays. Nous payons le prix fort, mais un jour on y arrivera. Je vous le redis, la société civile n’est pas morte.

Source: Andrés Allemand, 28 Mars 2017 (Tribune de Genève)

Akram Al-Ahmad, invité de 28 minutes: la vie brisée des familles syriennes.

J’ai vu la vie brisée des familles syriennes sous les bombes

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Akram Al-Ahmad est journaliste, fondateur et directeur du « Syrian Press Center », une des premières agences de médias libres de Syrie. Il forme aussi des centaines d’activistes à ce métier dangereux de journaliste : « former des journalistes c’est bâtir les bases de la Syrie démocratique initiée par la révolution ».

Pour Akram Al-Ahmad, les médias occidentaux n’informent pas assez sur la situation de la société civile. Pour lui, il se doit de rester dans son pays pour transmettre ce qu’il s’y passe : onze millions de syriens déplacés, quatre millions de personnes sont réfugiées, le régime tue des civils et bombarde les bureaux journalistiques plutôt que les QG des groupes radicaux. Pour l’Occident, la Syrie est souvent réduite aux images de tueries de Daech et du régime, mais, selon Akram Al-Ahmad, il faut aussi savoir que la société civile en Syrie est vivante et lutte pour sa liberté.

Akram Al-Ahmad sera avec nous ce soir pour partager son témoignage.

Source, et vidéo de l’interview: ARTE. Akram Al-Ahmad / Brexit : faut-il punir la Grande-Bretagne ? Jeudi 30 mars 2017.

Akram Al-Ahmad était l’invité d’Arte Journal pour le 6ème anniversaire de la révolution syrienne.

Akram Al-Ahmad, journaliste d’Idleb, dans le journal du soir d’Arte du 15 mars à l’occasion du 6ème anniversaire de la Révolution syrienne.

Son émotion illustre le drame qui se déroule en Syrie et particulièrement à Idleb en ce moment.

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Genève: rencontre avec deux journalistes Syriens. 29 mars à l’Uni Mail.

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Syrie: Informer ou mourir
Deux journalistes viennent de Syrie pour témoigner de la situation des populations civiles d’Alep après l’évacuation.

Le régime syrien a forcé les habitants d’Alep-Est à se déplacer vers les campagnes des provinces d’Alep et d’Idleb. Il est urgent de continuer à informer l’opinion publique en France et ailleurs en Europe sur la situation dans cette région de Syrie sous contrôle de l’opposition, et qui est toujours la cible de bombardements, comme d’autres régions.

A cette fin, le Collectif des Amis d’Alep entend avec ses nombreux partenaires, porter la parole de la société civile en invitant une nouvelle fois des acteurs de terrain: ceux qui ont choisi de rester sur place. Les témoignages issus des zones désertées par la presse sont rares. Rim Ahmad et Akram Al Ahmad, sont deux journalistes syriens qui ont choisi de vivre en Syrie et d’y travailler.

Ils viennent de la province d’ Idleb, limitrophe avec celle d’Alep, et témoignent de l’impact du conflit au quotidien: les enfants soldats, les camps de fortune où s’amassent les déplacés, les bombardements continuels du régime Assad et de la Russie, et leurs lots de victimes et de destructions d’infrastructures. Les services de base n’existent plus: l’eau courante et l’électricité ne sont plus qu’un lointain souvenir.

Akram Al-Ahmad a créé une des premières agences de médias libres en Syrie, le «Syrian Press Center», implantée à Hama et en province d’Idleb.

S’exprimer et informer sont des droits fondamentaux dont les Syriens ont toujours été privés.

Il a également formé des centaines d’activistes au métier du journalisme:

Former des journalistes c’est bâtir les bases de la Syrie démocratique initiée par la révolution.

Rim Ahmad a choisi l’écriture pour témoigner de la situation des populations civiles dans le Nord de la Syrie, notamment sur les conditions de vie des femmes dans les zones dites libérées d’où a été délogé le gouvernement Assad. La guerre pour les femmes en particulier « est un combat de survie quotidien rendant difficile chaque simple tâche de la vie ». Pour la presse, elle décrit l’impact de la guerre sur la vie civile et offre une analyse de la situation politique en Syrie. Diplômée en langue et civilisation Française, elle traduit des articles Français en Arabe pour le Syrian Press center.

Mercredi 29 mars de 18h30 à 21h00, Uni Mail, salle M R070, boulevard du Pont-d’Arve 40, 1205 Genève.

Entrée gratuite.

Evénement organisé par le Collectif des Amis d’Alep, en collaboration avec Amnesty International Groupe Uni Genève et Femmes Syriennes pour la démocratie.

D’Alep à Idleb, la voix aux Syriens:

4 acteurs de la société civile sont en Europe du 14 au 30 mars 2017.

Paris, Metz, Bordeaux, Rennes, Marseille, Lyon, Montpellier, Genève, Lausanne.

Un projet porté par le Collectif des Amis d’Alep (CAA).

Financement participatif:

https://www.lepotcommun.fr/pot/469cnjhx

Lausanne: rencontre avec deux journalistes Syriens. 28 mars à l’UNIL.

Conférence-témoignage

Syrie : Informer ou mourir
Deux journalistes viennent de Syrie pour témoigner de la situation des populations civiles d’Alep après l’évacuation.

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Le régime syrien a forcé les habitants d’Alep-Est à se déplacer vers les campagnes des provinces d’Alep et d’Idleb. Il est urgent de continuer à informer l’opinion publique en France et ailleurs en Europe Lire la suite

Montpellier: rencontre avec deux journalistes Syriens. 24 mars au Capitole.

Conférence-témoignage

« Les transformations de la société Syrienne suite à 6 années de conflit »

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Conférence avec Akram Al-Ahmad, fondateur de «Syrian Press Center »: une des premières agences de médias libres en Syrie.

Le 18 mars, à la Maison Internationale de Rennes.

« Former des journalistes c’est bâtir les bases de la Syrie démocratique initiée par la révolution ». Lire la suite